Uchronie: Ils auraient dû être champions (Partie 3)
Voici la 3e partie de notre uchronie sur les champions qui auraient différés si nous avions appliqué un barème spécial. Lors de la 2e partie, nous avons assisté au 2e Titre d’Alan Jones en 1981, le premier Titre du Professeur Prost face à l’ordinateur Lauda en 1984 et à l’acte I de la guerre Prost-Senna en 1988, qui à la différence de la réalité, avait tourné à l’avantage du français. Nous voici arrivé dans les années 90 où 3 nouveaux Titres seront réattribués pour le bonheur des uns et le malheur des autres…
1990: ALAIN PROST
Vainqueur réel: Ayrton Senna
Acte III de la guerre Prost/Senna ! Après 2 saisons en cohabitation difficile ponctué de dramas avec Ayrton Senna, Alain Prost décide de rejoindre la Scuderia Ferrari en début de saison 1990.
Senna arrive en Australie avec 22 points d’avance sur Alain Prost. En ballotage favorable, le brésilien est tout de même très tendu depuis son abandon au GP d’Espagne. Lors de l’antépénultième épreuve, il avait « volontairement » accroché Alain Prost au départ faisant abandonner les 2 concurrents.
Lors des qualifications, les McLaren la première ligne, Senna suivit de Berger, devant les 2 Ferrari de Mansell et Prost. Des tensions sont nées en court d’années entre Prost et Ferrari, et Senna espère que ces brouilles empêcheront Prost de rattraper les points qui le sépare du brésilien.
Le départ est idyllique pour Senna, Prost étant même repoussé au 5e rang suite au dépassement de Nelson Piquet. Pendant 60 tours, Senna mène un rythme infernal, laissant que trop peu d’espoir à ses concurrents. Prost fait une course à distance avec Senna, pointant jusqu’à 40s du brésilien bloqué derrière Nelson Piquet. Alors que tout le monde s’apprête à fêter le Titre de Senna, le brésilien est victime d’un problème de boîte de vitesse qui l’envoie dans le mur de pneus, l’obligeant à abandonner… Prost se retrouve en 2e position derrière Piquet et sait que dorénavant, une 4e place lui suffirait pour venir remporter le Titre. Magic Senna depuis son stand McLaren ne peut qu’espérer une défaillance de la Ferrari de son adversaire mais Prost en fin gestionnaire de mécanique, gère sa fin de course et vient franchir la ligne d’arrivée en 3e position derrière son coéquipier, Nigel Mansell. Le Français remporte son 6e Titre avec 9 points sur son adversaire.
La fin réelle de cette saison est digne d'un film, au Japon, Senna furieux des manœuvres politiques de Balestre, Président de la FIA, ayant tendance à favoriser Prost, décide de volontairement envoyer Prost dans le bac à sable au départ provoquant l'abandon du brésilien et du français. L'avance de Senna au championnat était telle que ce double abandon offre le second titre au Pauliste. La manière avec laquelle Senna s'offre ce titre provoquera de nombreuses critiques envers lui, notamment de la part de Jackie Stewart. Ayrton "Magic" Senna viendra s'offrir un 3e Titre en 1991 avant de tragiquement décéder lors du week-end noir d'Imola en 1994.
1994: DAMON HILL
Vainqueur réel: Michael Schumacher
Cette saison 1994 est l'une des plus connue de l'Histoire notamment à cause du tragique week-end d'Imola. En cette saison, 2 écuries s'affrontent, Williams et Benetton, avec à leurs têtes: Damon Hill, fils de Graham, et Michael Schumacher, jeune prodige allemand promis à une carrière incroyable d'après les spécialistes. Les 2 pilotes se sont menés une lutte tout au court de la saison, et malgré ses 8 victoires, Schumacher pointent à 15 points de Hill avant le week-end du GP d'Australie.
Et c'est Nigel Mansell, remplaçant du regretté Ayrton Senna, qui décroche la pôle pour seulement 0,018s d'avance de Michael Schumacher suivi de Damon Hill. Dès le départ, Mansell loupe totalement son départ et laisse passer Schumacher et Hill. Les 2 hommes se lancent dans une course poursuite l'allemand menant le britannique sans que l'écart ne dépasse les 2 secondes. Arrivé 35e tour, la course et le championnat est sur le point de basculer. Schumacher sous la pression de Hill, bloqué dans sa boîte de vitesse, le pousse à commettre une erreur qui l'envoie légèrement au large. Dans le virage suivant, Hill tente de faire l'intérieur à son adversaire, mais Schumacher prend le virage comme s'il était seul. Le contact est assez violent, la Benetton décollant et retombant lourdement avant de finir sa course dans les barrières tandis que la Williams regagne péniblement les stands avec une suspension cassée. S'extrayant de sa monoplace, Schumacher a compris qu'il venait de perdre le championnat, les 2 pilotes ne marquant aucun point, c'est bel et bien Damon Hill qui remporte son premier championnat du monde et devient le premier fils de pilote champion du monde à imiter son père. La saison s'interrompt presque après ce 35e tour, tout le monde se désintéressant de la course et oubliant la 31e et dernière victoire de Nigel Mansell...
Malheureusement pour Damon Hill, la réalité est toute autre, Schumacher arrive en tête du championnat au Australie avec un point d'avance sur le pilote Williams. Sa manœuvre du 35e tour est une manœuvre désespérée pour empêcher son adversaire de passer et s'envoler ce qui lui aurait fait perdre le championnat. Ce mauvais geste entachera la réputation de Schumacher et provoquera une polémique sur la légitimité de son Premier Titre. Hill finira tout de même par remporter le Titre en 1996 tandis que Schumacher deviendra une véritable légende du sport avec ses 7 Titres.
1999: EDDIE IRVINE
Vainqueur réel: Mika Hakkinen
1999 devait être la seconde partie de la bataille Hakkinen/Schumacher pour le Titre Mondial. Le finlandais ayant remporté le premier acter en 1998, l'allemand était bien décidé à prendre sa revanche en 1999. La bataille était lancé depuis le début de la saison, mais prend un tournant dramatique pour Schumacher au GP de Grande Bretagne lorsqu'il se casse les 2 jambes dans un violent crash. La Scuderia Ferrari décide donc de tout miser sur Eddie Irvine aidé de Mika Salo durant l'absence de Schumacher pour tenter d'aller arracher le Titre Pilote à Hakkinen.
Eddie Irvine mène donc cette quête dans une peau de Numéro 1 et le fait plutôt bien, réussissant à prendre la tête du championnat dès le GP d'Autriche. De ce fait, c'est avec une confortable avance de 27 points qu'il se présente au GP du Japon, bien aidé par la victoire offerte par Schumacher revenu au GP de Malaisie. Pour être titré le nord irlandais, n'aurait besoin que d'une 3e place si son adversaire de chez McLaren venait à remporter le GP.
Suite aux qualifications, Hakkinen se positionne en première ligne juste derrière M.Schumacher, tandis qu'Irvine ne se retrouve que 5e derrière la 2e McLaren de Coulthard et la Jordan de Frentzen. Au départ, Schumacher loupe son départ ce qui permet à Hakkinen de passer, Irvine se débarrasse de Coulthard et Frentzen mais est dépassé par un surprenant Panis. Les positions restent inchangées jusqu'aux premiers ravitaillements, puis Coulthard réussi à passer Irvine lors de l'arrêt aux stands du pilote Ferrari. Hakkinen en tête et Irvine 4e, cela permettrait au Finlandais de conserver son Titre. Malheureusement pour Hakkinen, Coulthard commet une erreur et doit passer aux stands changer son aileron, ce qui redonne la 3e place et le Titre à Irvine. Dès lors, le natif de Newtownards n'a plus qu'à gérer l'avance qu'il a sur le 4e, Frentzen, pour remporter le Titre. Au bout du 53e tour, Eddie Irvine franchit la ligne en 3e position et remporte le Championnat du Monde des Pilotes, devenant le premier nord irlandais à inscrire son nom au palmarès. Ce Titre est célébré par tout Ferrari, Irvine reconnaissant que Schumacher est un grand artisan dans cette victoire, s'étant mis à son service dès son retour de blessure.
En réalité, Eddie Irvine ne remporte jamais ce Titre, malgré une avance de 4 points au championnat avant le GP du Japon, une simple victoire suffisait à Mika Hakkinen pour être titré quelque soit le résultat d'Irvine. Sous la pression, Irvine a craqué et n'a jamais été en mesure de se battre pour le titre laissant Hakkinen s'imposer et conserver son Titre pour 2 points.
YOPE
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