Ne les oublions jamais !
NE LES OUBLIONS JAMAIS ! |
Il y a 30 ans jour pour jour se déroulait le tristement célèbre Week-end Noir d’Imola qui voyait
disparaître Roland Ratzenberger le samedi 30 avril et Ayrton Senna, le dimanche 1er mai.
Cet article a pour but de rendre hommage a ces 47 pilotes qui sont morts pour leur passion depuis la création du Championnat en 1950.
Cameron Earl
29 ans - 18 juin 1952 - Nuneaton
Considéré comme le 1er pilote victime de la F1, il décède des suites de ses blessures après que sa voiture soit partie en tonneaux lors d'essais privés sur le circuit de la MIRA.
Chet Miller (2 GP)
51 ans - 15 mai 1953 - Indianapolis
Surnommé "Dean of the Speedway" pour son grand nombre de participations aux Indy 500, avec 16 départs entre 1930 et 1952 dont une 3e place en 1938. Il décède lors des essais des 37e Indy 500. Après une légère sortie de piste, sa voiture se retourne et se crashe dans le mur le tuant sur le coup. Il avait 50 ans.
Carl Scarborough (2 GP)
38 ans - 30 mai 1953 - Indianapolis
Lors des 37e Indy 500, il s'arrête pour abandonner, épuisé par la chaleur, au 69e tour. Les mécaniciens faisant le plein, renversent de l'essence sur la Offenhauser #73 qui s'enflamme instantanément. Carl s'en sort grâce à la rapidité des pompiers mais décèdera des suites d'une insuffisance respiratoire dû à la forte chaleur présente lors de ces "Hottest 500".
Charles de Tornaco (9 GP)
26 ans - 18 septembre 1953 - Modène
Lors des essais du GP de Modène, sa Ferrari 500 se retourne et l'éjecte avant de lui retomber dessus. Bien qu'extrait vivant de sa monoplace, le manque d'installations de sécurité et de personnel médical urgentiste sur place, fera qu'il sera transporté au bord d'une voiture privée vers l'hôpital de Modène. Il décèdera avant d'y arriver à la suite de fracture au crâne, au cou et de blessures internes. Il sera le premier pilote à décéder au volant d'une Ferrari.
Onofre Marimon (11GP - 2 Podiums)
Surnommé Pinocho par ses amis et protégé de Juan Manuel Fangio, il décède sur "l'Enfer Vert" après que sa Maserati soit sortie de la piste et alla s'écraser en bas d'une pente, le tuant sur le coup.
26 ans - 11 avril 1955 - Pau
Lors du 20e tour du GP de Pau, sa Volpini Maserati s'envole sur une botte de paille avant de s'écraser contre une barrière. Dans le choc, le casque de l'italien s'envole ce qui lui provoque de nombreuses fractures des vertèbres qui lui seront fatales. L'accident blesse également 11 spectateurs présents sur le bord de la piste.
33 ans - 17 mai 1955 - Indianapolis
En plus d'être pilote, Ayulo était son propre mécanicien. C'est cette implication qui sera à l'origine de sa perte. Ayant travaillé sans compter les heures pour préparer sa voiture et participer aux essais des 39e Indy 500, il sera victime d'un rupture de direction qui enverra sa Kuzma dans le mur le tuant sur le coup. Les secouristes intervenant sur la carcasse, constateront qu'Ayulo ne portait pas son harnais de sécurité, un oubli imputable à la fatigue dû à son travail.
36 ans - 30 mai 1955 Indianapolis
Double vainqueur de l'Indy 500 (1953 et 1954), "Vuky" est en route vers une 3e victoire en 1955, lorsqu'au 56e tour, il évite un concurrent arrêté au milieu de la piste. Il est percuté par un adversaire qui l'envoie contre le mur, ce choc fait décoller sa Kurtis Kraft qui ira s'écraser sur des véhicules garés sur le parking du circuit. Cet accident tuera Vukovich sur le coup blessant également 2 pilotes et 2 spectateurs.
26 ans - 14 Mars 1957-Modène
Auteur de 3 podiums en carrière, le pilote Ferrari se tue lors d'essais privés sur le circuit de Modène. Sur une piste humide, l'italien perd le contrôle sa Ferrari D50/801 lors de son 3e tour. Il est éjecté de sa voiture à plus de 90m tandis que cette dernière effectue des tonneaux et part s'écraser dans les barrières. Les sauveteurs arrivés sur place déclarent qu'Eugenio est mort sur le coup des suites d'un traumatisme crânien.
Keith Andrews (3 GP)
37 ans - 15 mai 1957-Indianapolis
Coéquipier de Nino Farina pour les 41e Indy 500, il décède lors des essais de ces derniers. Sa voiture part en tête à queue avant de se fracasser dans un mur écrasant Andrews entre le capot et le réservoir ce qui le tuera sur le coup. Cet accident affectera Farina qui prendra sa retraite 2 semaines plus tard.
Pat O’Oconnor (6 GP)
29 ans - 30 mai 1958-Indianapolis
Lors de la 42e éditions de l'Indy 500, un imbroglio a lieu lors de la procédure de départ. Suite à problème mécanique, la voiture de sécurité ne pu lancer la course à la fin du 1er tour et dû en faire un 2e, ce que les pilotes ne comprirent pas tous. Suite à cette incompréhension, un carambolage impliquant 15 voiture à lieu, au milieu desquelles, la Kurtis Kraft d'O'Connor décolla à environ 15m de haut avant de retomber à l'envers et de s'enflammer, incinérant partiellement le corps d'O'Connor déjà mort lors du choc. Ce dramatique accident marqua à tout jamais le sport auto Outre Atlantique, obligeant les voitures à être équipées d'un arceau de sécurité les empêchant de rester bloquée à l'envers.
Luigi Musso (25GP - 7 Podiums - 1 Victoire)
33 ans - 6 juillet 1958 - Reims Gueux
Alors 2nd du GP de France derrière son coéquipier Mike Hawthorn, Musso perd le contrôle de sa Ferrari D246 lors du 9e Tour de course. A plus de 250km/h, il heurte un trottoir qui l'expédie dans un champs où il fera trois tonneaux avant d'être éjecté de sa monoplace. Vivant au moment où il est récupéré par les secours, il décèdera des suites de ses blessures avant de pouvoir atteindre l'hôpital.
Peter Collins (32GP- 9 Podiums - 3 Victoires)
26 ans - 3 août 1958 - Nürburgring
C'est lors du 10e tour que Peter Collins perd le contrôle de sa Ferrari D246 au niveau du virage Pflanzgarten. A plus de 160km/h, sa monoplace part s'écraser dans un arbre éjectant l'anglais qui décèdera de ses blessures à la tête et à la poitrine quelques heures après son arrivée à l'hôpital de Bonn.
28 ans - 19 septembre 1958 - Ain Diab
Lors du 42e tour du GP du Maroc, Lewis-Evans est victime d'une explosion de son moteur. De l'huile se répand partout sur sa Vanhall qui s'enflamme instantanément et sort de la piste. L'anglais réussi à s'extraire de sa monoplace mais en feu, il panique et se met courir partout, empêchant les secours d'intervenir immédiatement sur lui. Rapatrié en Angleterre, il décèdera des suites de ses graves brûlures, 6 jours après son accident. Ce drame est le 4e de la saison 1958, il affectera grandement Mike Hawthorn qui quittera la F1 en fin de saison après avoir décroché le titre de Champion du Monde.
Jerry Unser (1 GP)
26 ans - 17 mai 1959 - Indianapolis
Impliqué dans le carambolage de l'Indy 500 1958 qui coûta la vie à Pat O'Connor, Unser s'en sort miraculeusement indemne. Malheureusement, lors de l'Indy 500 1959, il est victime d'un grave accident lors des essais. Il se retrouve bloqué dans sa voiture en feu et n'est évacué qu'après l'extinction par les pompiers. Transporté dans un état critique et brûlé au 2e degré sur 35% de son corps, il est plongé dans le coma. Il décèdera de ses blessures 2 semaines plus tard. Son décès poussera les organisateurs à obliger les pilotes à porter des vêtements ignifugés, ce qui n'était pas le cas d'Unser qui ne portait qu'un simple t-shirt au moment du drame.
Bob Cortner
32 ans - 19 mai 1959- Indianapolis
2 jours après le crash mortel qui entraina la mort d'Unser, Bob Cortner se présente comme Rookie aux essais des 43e Indy 500. Lancé dans un tour pour tenter de se qualifier, sa Cornis s'écrase dans le mur extérieur de l'ovale. Sa tête ayant frappé son volant, il perd énormément de sang sur la piste ce qui provoquera son décès dans la soirée. Des témoignages rapportent que le pilote a été victime d'une forte rafale de vent qui a déventé sa F1 et a provoqué le crash mortel.
Harry Schell (56 GP - 2 Podiums)
Alors qu'il était en tête des qualifications du BRDC International Trophy (course de F1 hors championnat), le franco-anglais commet une erreur en mettant la roue arrière droite dans la boue. Lancé à plus de 160km/h, la Cooper sort de la piste, par dans une série de tonneaux avant d'aller s'écraser dans un mur. Schell est éjecté lors des tonneaux et gît mort au milieu des débris lorsque les secours arrivent sur place.
22 ans - 19 juin 1960 - Spa Francorchamps
Nous sommes au 19e tour de course, lorsque Chris Bristow sort de la piste à plus de 210km/h et va s'écraser dans un talus. Expulsé de sa Cooper, le britannique passe à travers des barbelés en bord de piste ce qui le décapite et le tue instantanément. Jim Clark le suivant de près évitera de justesse le corps sans vie de son compatriote.
26 ans - 19 juin 1960 - Spa Francorchamps
Alors que le paddock vient de perdre Chris Bristow, le cauchemar va continuer. Lors du 25e tour, Alan Stacey en bataille pour la 6e place vient se faire frapper à la tête par un oiseau venant de s'envoler. Le choc à plus de 190km/h déstabilise l'anglais qui va emboutir sa Cooper dans un talus et s'enflammera, le tuant sur le coup. Les 2 décès en course de Bristow et Stacey ainsi que le grave accident de Stirling Moss lors des essais, feront du GP de Belgique 1960, l'un des plus dramatique de l'Histoire.
Shane Summers (7 GP hors championnat)
24 ans - 1er juin 1961 - Brands Hatch
Ne participant qu’à des courses hors championnat, c’est lors des essais du Silver City Trophy que Summers trouve la mort. Sur une piste humide, il perd le contrôle de sa Cooper qui finit sa course dans un mur. Dans un état critique, il est transporté dans un hôpital londonien où sa mort est déclarée.
Giulio Cabianca (3 GP)
38 ans - 17 juin 1961 - Modène
Au volant d’une Cooper T51 de la Scuderia Castellotti, il effectue des essais privés sur le circuit de Modène. Au 9e tour, sûrement dû à un problème mécanique, il n’est pas en mesure de freiner sa monoplace lancée à plus de 200km/h. Cherchant une issue afin d’éviter le crash, il dirige sa voiture hors du circuit et se retrouve sur la Via Emilia. Provoquant un accident de la circulation qui tuera 3 personnes, il finit sa course meurtrière dans un mur. Extrait conscient de sa monoplace, il décèdera le soir même à l’hôpital de ses lourdes blessures.
Wolfgang Von Trips (27GP - 1 victoire)
33 ans - 10 septembre 1961 - Monza
L’allemand est en lice pour le titre de Champion lorsqu’il s’élance pour le GP de Monza au volant de sa Ferrari 156. Alors que nous sommes à la fin du 1er tour, Jim Clark et Wolfgang Von Trips s’accrochent peut avant la Parabolica. La Ferrari de l’allemand décolle, part en tonneau en éjectant son pilote et vient s’écraser dans un grillage où étaient agglutinés de nombreux spectateurs. L’accident tuera Von Trips, 16 spectateurs (dont 11 sur le coup) et fera de nombreux blessés. Wolfgang Von Trips sera finalement vice champion du monde à un point de Phil Hill et les supporters allemands devront attendre encore 33 ans avant de voir un de leur compatriote remporter le titre. Ce crash sera le plus mortel de l'histoire de la F1.
Ricardo Rodriguez (5 GP)
20 ans - 1er Novembre 1962 - Mexico
Tapant rapidement dans l’œil d’Enzo Ferrari, ce dernier lui offre un volant en 1961 faisant de lui le plus jeune pilote de l’Histoire à l’époque. Mais sa mauvaise saison 1962, pousse Ferrari à s’en séparer. Voulant absolument pilote pour son GP national, le mexicain trouve refuge chez Rob Walker à bord d’une Lotus. Malheureusement sa méconnaissance de sa voiture lui sera fatale à domicile. Lors des essais, à près de 170km/h, il loupe le point de freinage et va emboutir sa monoplace dans un talus se faisant éjecter et décédant quelques minutes après le crash. Le circuit actuel de Mexico porte son nom et celui de son frère en leur hommage. Il restera comme étant le plus jeune pilote au volant d'une Ferrari en F1 jusqu'au GP d'Arabie Saoudite 2024 et la pige d'Olie Bearman à seulement 18 ans.
25 ans - 21 décembre 1962 - Durban
Grand champion en moto, il décide de quitter la discipline qu’il trouve trop dangereuse pour se lancer en Formule 1 et suivre les traces de John Surtees. Malheureusement lors des essais du GP d’Afrique du Sud, il perd le contrôle de sa Lotus en bout de ligne droite et va s’encastrer dans une souche d’arbre. Il décède des suites de ses blessures sur la route le menant vers l’hôpital.
Carel Godin de Beaufort (26 GP)
Le seigneur de Maarn et Maarsbergen est un pilote expérimenté lorsqu'il s'élance pour la dernière séance de qualification le samedi après midi. À bord de sa Porsche 718, il perd le contrôle au virage Bergwerck et part s'écraser dans un arbre. Souffrant de fractures au crâne, à la colonne vertébrale et à la poitrine, il est transporté au centre neurologique de Cologne où il décèdera dans la nuit de 2 au 3 août.
Qualifié 25e du GP d'Allemagne, il s'élance au milieu des F2 en fond de grille. Auteur d'un départ canon, il s'accroche avec la Matra de Jacky Ickx avant que sa Brabham parte en tonneau et s'embrase. Sorti vivant mais souffrant de nombreuses brûlures, il décédera le 8 septembre 1966 à l'hôpital de Coblence.
Lorenzo Bandini (42 GP - 1 Victoire)
31 ans - 7 mai 1967 - Monaco
Il se trouve en 2e position derrière Denny Hulme lorsqu'au 82e, la fatigue n'aidant pas, l'italien crashe sa Ferrari à la chicane du port. Bloquée à l'envers contre des bottes de paille, la F312 s'embrase avec son pilote à l'intérieur. L'intervention rapide de spectateurs présents sur place permet d'extraire Bandini de la carcasse. Brûlé au 3e degré sur une grande partie du corps, il décèdera le 10 mai 1967 à l'hôpital de Monaco. Cet accident poussera les organisateurs à remplacer les bottes de pailles par des barrières de sécurité l'année suivante. Depuis 1992, le Trophée Lorenzo Bandini est décerné chaque année à des acteurs de la Formule 1 pour leurs réalisations dans la saison.
Bob Anderson (25 GP - 1 Podium)
36 ans - 14 août 1967 - Silverstone
C'est lors de son 5e tour durant une séance d'essais privés que sa Brabham BT11 sur un piste mouillée que l'anglais est victime d'un aquaplanning dans la ligne droite de Club. Perdant totalement le contrôle il finit sa course dans un poste de commissaire. Gravement blessé à la tête et à la poitrine, il décèdera quelques heures plus tard à l'hôpital de Northampton.
40 ans - 7 juillet 1968 - Rouen
Coéquipier de John Surtees pour le GP de France, c’est au 3e tour d’une course humide que le drame se produit. Dans la courbe des Six-Frères, le français perd le contrôle de sa Honda RA302, dérape et va s’écraser dans un talus. Le réservoir de la voiture contenant encore 200L, cette dernière s’enflamme instantanément condamnant Jo Schlesser qui décèdera brûlé vif.
L’enquête montrera que Schlesser a été surpris par la légèreté du nouveau chassis RA302, que son coéquipier Surtees, ce qui provoquera la perte de contrôle. Grand ami de Guy Ligier, ce dernier lui rendra hommage en nommant chacune de ses monoplace par les initiales JS.
Gerhard Mitter (8 GP)
33 ans - 2 août 1969 - Nurburgring
Lors des essais du GP d’Allemagne sur l’Enfer Vert, la BMW 269 de Mitter sort de la piste et va s’écraser contre un arbre au niveau du virage Schwedenkreuz. Sorti conscient de sa voiture, il décède sur le chemin le menant à l’hôpital. Les circonstances de son accident n’ont jamais été établies mais plusieurs témoins rapportent une rupture de suspension et la perte d’une roue à plus de 240km/h.
Piers Courage (27 GP - 2 Podiums)
28 ans - 21 juin 1970 - Zandvoort
Premier pilote de l’histoire de Williams F1 Team, Piers Courage en est haut 23e tour du GP des Pays Bas lorsqu’il perd le contrôle de sa monoplace. Allant s’écraser dans un talus, le choc est d’une telle intensité que le casque de l’anglais est éjecté et Courage est tué sur le coup. La Williams ayant un châssis De Tomaso en magnésium, bien plus léger mais extrêmement inflammable, s’embrase carbonisant le corps sans vie du pilote. Cet accident poussera les autorités à interdire les châssis en magnésium bien trop légers et inflammables qui sont aussi à l’origine du crash de Jo Schlesser.
Cette mort marquera grandement Frank Williams, très proche de Piers Courage, qui décidera dès lors de mettre une barrière dans les relations entre lui et ses pilotes.
28 ans - 5 septembre 1970 - Monza
C'est en large leader du championnat et futur retraité que l'autrichien se présente à Monza. Au volant de sa Lotus 72, dépourvue d'aileron pour favoriser la vitesse de pointe, c'est au 5e tour des essais du GP d'Italie que Rindt perd le contrôle de sa monoplace. Peu avant la Parabolica, la rupture de l'arbre de support de frein avant droit envoie la F1 dans le rail arrachant tout l'avant laissant les jambes de Rindt apparentes. Les secours arrivés sur place découvre le pilote vivant mais avec de lourdes blessures aux membres inférieurs et à la poitrine. Rindt décèdera finalement dans l'ambulance le menant à l'hôpital. Son avance au championnat était telle que ses concurrents ne pourront (voudront) jamais le rattraper, ce qui fait de Jochen Rindt, espérons à jamais, le seul pilote sacré Champion du Monde à titre posthume.
Jo Siffert (96 GP - 2 Victoires)
35 ans - 24 octobre 1971 - Brands Hatch
Qualifié en P1 de ce GP d'exhibition, la Victory Race, organisé pour fêter le 2e titre de Jackie Stewart, Jo Siffert réalise un départ très compliqué. Obligé de mener une folle
remontée, c'est au 15e tour qu'il est victime d'un bris de suspension à plus de 260km/h. Sa BRM part dans une embardée folle, s'écrase contre un talus et s'embrase. Coincé dans la carcasse en flammes, les commissaires de piste n'ayant pas d'extincteurs fonctionnels mettront 5 minutes à intervenir. Ce temps d'intervention sera fatal à Siffert qui succombera par asphyxie dans sa monoplace. L'autopsie du Suisse montrera qu'il ne souffrait qu'une fracture de la cheville et qu'une intervention rapide lui aurait sauvé la vie. Ce décès apportera de nouvelles mesures de sécurité, obligeant les pilotes à avoir des extincteurs dans leurs monoplaces ainsi qu'un flux d'air étant directement orienté vers le casque.
remontée, c'est au 15e tour qu'il est victime d'un bris de suspension à plus de 260km/h. Sa BRM part dans une embardée folle, s'écrase contre un talus et s'embrase. Coincé dans la carcasse en flammes, les commissaires de piste n'ayant pas d'extincteurs fonctionnels mettront 5 minutes à intervenir. Ce temps d'intervention sera fatal à Siffert qui succombera par asphyxie dans sa monoplace. L'autopsie du Suisse montrera qu'il ne souffrait qu'une fracture de la cheville et qu'une intervention rapide lui aurait sauvé la vie. Ce décès apportera de nouvelles mesures de sécurité, obligeant les pilotes à avoir des extincteurs dans leurs monoplaces ainsi qu'un flux d'air étant directement orienté vers le casque.
C’est au 8e tour du GP des Pays Bas que l’anglais est victime d’une crevaison qui expédie sa March 731 dans le rail. Cette dernière se retourne, s’embrase et glisse sur 300m. David Purley suivant de près Williamson s’arrête immédiatement pour porter secours à son collègue. Face à des commissaires de pistes, apeurés par les flammes et trop peu équipés, Purley se saisi d’un extincteur et tente d’éteindre l’incendie. Il fait de grands gestes afin de demander de l’aide aux autres pilotes qui l’ignorent. La March carbonisée sera enfin remise sur ses roues, mais on y découvre le corps de Williamson sans vie, mort asphyxié. Les images terribles de David Purley luttant seul pour sauver la vie de son compatriote marqueront les téléspectateurs et spectateurs. L’acte héroïque de Purley, pousseront les organisateurs à mieux former et équiper le personnel présent sur le bord des circuits.
29 ans - 6 octobre 1973 - Watkins Glen
Vainqueur 2 ans plus tôt sur ce même circuit, il est en passe de réussir la pôle lors de la 3e partie des qualifications du GP des États Unis. Au volant de sa Tyrell 006, le Petit Prince perd le contrôle au niveau des Esses à plus de 240km/h et va violemment percuté la barrière. Dans le choc, la Tyrell glisse sous la barrière qui agît comme une lame de rasoir sur la monoplace et le pilote. Mort sur le coup, Jody Scheckter arrivé en premier sur les lieux ne pourra que constater l’horreur. Jackie Stewart, coéquipier de Cevert, qui avait fait du français son successeur comme n°1 chez Tyrell, ira constater lui même le décès de son « héritier ». Déjà titré pour la 3e fois, Sir Jackie Stewart décidera de prendre sa retraite le soir même et ne participera donc pas à son 100GP.
35 ans - 22 mars 1974 - Kyalami
Grand spécialiste d’endurance, c’est tout même en pilote de F1 qu’il se présente pour les essais du GP d’Afrique du Sud. Alors qu’il est en piste depuis plusieurs tours, son mécanicien lui fait signe de rentrer à la fin du tour pour réparer un problème de suspension. Malheureusement, Revson sera victime d’une rupture de suspension durant le tour. Sa Shadow DN3 ira s’écraser dans une barrière à plus de 220km/h avant de se disloquer et s’enflammer tuant son conducteur sur le coup. Les secours et les pilotes arrivés sur place ne pourront que constater le décès du pilote américain.
Helmuth Koinigg (2 GP)
25 ans - 6 octobre 1974 - Watkins Glen
Un an après le décès de François Cevert, Helmuth Koinigg est victime d’un incident similairement tragique. C’est au 8e tour de course que l’autrichien au volant de sa Surtees TS16 sort violemment de la piste et va percuter la barrière. L’angle est tel que la monoplace soulève la glissière qui viendra décapiter le pilote. Cet accident fait suite à 3 graves accidents ayant lieu plus tôt dans le week-end mais n’ayant en rien inquiétés les organisateurs.
Mark Donohue (14 GP - 1 Podium)
38 ans - 19 août 1975 - Spielberg
Multiple champion dans diverses catégories Outre Atlantique, Mark Donohue ne se classe que 20e des qualifications du GP d’Autriche. Participant au warm up du dimanche matin, il est victime d’une crevaison en pleine ligne droite à plus de 260km/h. Sa March 751 devenue incontrôlable sort de la piste avant d’aller s’écraser contre une barrière. Sorti inconscient de sa machine, il reprendra connaissance avant d’être transféré à l’hôpital de Graz. Son état se dégrade dans la soirée, les chirurgiens l’opéreront en urgence d’une hémorragie cérébrale et décèdera finalement 2 jours plus tard. Dans son embardée, les débris de la March blesseront 4 personnes dont une qui succombera à ses blessures.
Tom Pryce (42 GP - 2 Podiums)
27 ans - 5 mars 1977 - Kyalami
21e tour du GP d'Afrique du Sud, Renzo Zorzi vient immobiliser sa Shadow le long de la voie des stands déclenchant un léger incendie. Deux commissaires décident de traverser la piste pour aller éteindre la monoplace de l'italien. C'est à ce moment que là que Stuck, Pryce et Laffite arrivent à plus de 280km/h. Du fait du devers la piste, les pilotes et les commissaires ne peuvent pas se voir, Stuck réussi à les éviter mais ce n'est pas le cas de Pryce qui vient percuter Fraderick Janssen Van Juuren avec son extincteur de 18 kilos en main. Dans le choc, le jeune commissaire est tué sur le coup, le corps désarticulé, et son extincteur vient perforer le casque et le crâne de Tom Pryce qui décède sur le coup également. Le cercueil roulant qu'est devenue la Shadow de Pryce continue sa route avant de venir percuter la Ligier de Laffite qui prenait le virage suivant. L'analyse de l'accident montre que les commissaires auraient pu traverser la piste qu'après avoir eu une autorisation, ce qui n'a pas été le cas et qui a été fatal à deux hommes.
34 ans - 11 septembre 1978 - Monza
Le départ du GP d'Italie est donné dans l'incompréhension la plus totale alors que des voitures de fond de grille ne se sont pas encore immobilisées. Peterson qualifié 5e se fait dépasser de part et d'autre avant d'être percuté par la McLaren de James Hunt juste avant la première chicane. Un carambolage en chaîne s'en suit et la Lotus 79 du suédois est envoyé contre les barrières avant de s'enflammer. L'intervention des secours et de plusieurs pilotes permettent de le sorti conscient avant qu'il ne soit transférer à l'hôpital. Souffrant de multiples fractures au jambes, les chirurgiens l'opèrent [trop] rapidement et lui amputent les orteils du pied droit. Un temps tiré d'affaires, le Super Swede décède dans la nuit d'une hémorragie suite à une embolie pulmonaire que les médecins ont échoué à soigner. Il est démontré aussi que l'impossibilité de Sid Watkins, neurochirurgien de la F1, à accéder au lieu du crash (retenu par les carabinieri lui interdisant l'accès à la piste) pour prodiguer les premiers soins à Peterson, a créé une série d'évènements menant au décès du suédois.
35 ans - 1er août 1980 - Hockenheim
10 jours avant le GP d'Allemagne, Patrick Depailler participe à une séance d'essais privés pour Alfa Roméo. Alors qu'il était à plus de 260km/h, il perd une jupe latérale ce qui transforme son Alfa Romeo 179 en véritable missile. La monoplace incontrôlable part violemment s'écraser contre la barrière de sécurité. La violence du choc est telle que les jambes de Depailler sont quasiment amputées, il souffre de multiples fractures au crâne, au bras droit et de plusieurs hémorragies internes. Malgré une perfusion de sang sur place, il décède avant son transfert à l'hôpital. Etant donné que ce n'était que des essais privés, les installations de sécurité étaient incomplètes ce qui a contribué à la gravité des blessures de Depailler. Le GP d'Allemagne sera remporté par Jacques Laffite qui dédiera sa victoire à son ami décédé quelques jours plus tôt.
32 ans - 8 mai 1982 - Zolder
Véritable chouchou d'Enzo Ferrari, Gilles Villeneuve apparaît comme parmi les favoris pour le titre de 1982. Etant acteur d'une guerre ouverte avec son coéquipier et meilleur ami Didier Pironi depuis le GP d'Imola, le canadien arrive au GP des Pays Bas avec la ferme intention de prendre l'avantage sur le français. En fin de qualifications, alors qu'il va s'élancer pour un nouveau tour chronométré, il est victime d'une mésentente avec Jochen Mass au ralenti pour le laisser passer. Villeneuve tente d'éviter la March de l'allemand mais l'incompréhension et la différence de vitesse provoque un effroyable accident. La Ferrari est projetée dans les airs avant de s'écraser, la violence du choc désolidarise le châssis et le siège auquel le canadien est toujours attaché qui ira s'écraser 50m plus loin. Il est transporté à l'hôpital de Louvain dans un état critique et décède de ses blessures dans la soirée. L'analyse rapporte qu'il a subi une décélération de 27G, des fractures à la colonne vertébrale, aux cervicales et au crâne. N'ayant jamais pu être récompensé d'un titre mondial qu'il aurait mérité, son fils Jacques fera rayonner le nom de Villeneuve en remportant le titre en 1997. Le Circuit de Montréal où se court le GP du Canada porte le nom de Gilles Villeneuve en son hommage.
Lors de ce GP du Canadien, le public local est encore en deuil suite au décès de leur idole, Gilles Villeneuve, disparu à Zolder quelques semaines auparavant. Alors que Didier Pironi a décroché la pôle position, il cale au moment du départ faisant de grands gestes pour avertir les commissaires et interrompre la procédure de départ. Les commissaires, ne l'ayant pas vu, le départ est donné, tous les concurrents arrivent à esquiver la Ferrari du français à l'arrêt, malheureusement Paletti ne voit la voit qu'au dernier moment et vient la percuter à environ 160km/h. Sa Osella détruit son nez et vient finir la course le long des rails de sécurité. Evacué de sa monoplace 20 minutes après le crash, l'italien décèdera de ses blessures au thorax ainsi que d'une asphyxie à cause des vapeurs des extincteurs vidés sur sa voiture en feu, peu de temps après son arrivée à l'hôpital.
28 ans - 14 mai 1986 - Le Castellet
Le "Petit Machiavel", comme le surnommait Ayrton Senna, participe à une séance d'essais privés au Castellet à bord de sa Brabham BT55. Alors qu'il approche des Esses de la Verrerie, il est victime d'une rupture de son aileron arrière. Devenue incontrolable, sa BT55 part dans une série de tonneau avant de s'immobiliser à l'envers au dela des barrières de sécurité. Trop peu nombreux et trop peu équipés, les commissaires mettront 8 minutes à sortir l'italien de son épave et les secours 30 minutes pour arriver en hélicoptère. Transféré à l'hôpital de la Timone à Marseille, il décède le 15 mai des suites d'une asphyxie causé par l'incendie de sa voiture. Par la suite, les pilotes se plaindront du manque de sécurité sur certains circuits et la FIA obligera les propriétaires des circuits à mettre en place les mêmes normes de sécurité pour les essais privés que pour les weekend de course.
33 ans - 30 avril 1994 - Imola
8 ans, c'est l'anniversaire que le paddock aurait pu fêter lors du GP de Monaco 1994. 8 ans sans accident mortel en F1, un véritable record pour la catégorie. Malheureusement le GP de Monaco arrive après le GP de Saint Marin et malheureusement ce GP de Saint Marin 1994 deviendra le tristement célèbre "Week end noir d'Imola".
L'autrichien participe aux qualifications du GP d'Imola, ce samedi après midi, lorsqu'il monte sur un trottoir abimant l'aileron avant de sa Simtek. Ne voulant pas perdre de temps dans des réparations aux stands, il continue et s'élance pour un nouveau tour rapide. Ce choix lui sera fatal quelques secondes plus tard, lorsqu'au niveau de la Curva Villeneuve, il ne parviendra pas à pendre le virage et viendra percuter le mur à 314km/h avant de s'immobiliser en milieu de piste. Le Professeur Sid Watkins lui administrera un massage cardiaque à même le sol avant de le faire transférer par hélicoptère vers l'hôpital de Bologne où son décès sera déclaré.
34 ans - 1er mai 1994 - Imola
Et si Ayrton Senna n'était pas mort ce 1er mai? Et si Ayrton Senna avait pris sa retraite le soir de 30 avril 1994 comme lui avait suggéré son ami Sid Watkins ? Quel fan de F1 ne s'est jamais posé ces questions ?
Le regard dans le vide avant le départ, sa déclaration d'amour à son meilleur ennemi Alain Prost durant le Warm-Up, la nervosité de Magic Senna depuis le début de saison. Tous ces indices indiquent que quelque chose va se passer ce 1er mai 1994 sur le circuit d'Imola.
Le brésilien a décroché sa 65e pole position le samedi après midi mais le décès de Roland Ratzenberger et le grave accident de Rubens Barrichello lors des essais du vendredi l'ont marqué et cela se voit sur la grille de départ.
Senna le regard dans le vide avant son dernier départ |
Le course ayant reprit sera finalement remportée par Michael Schumacher, mais une roue perdue par Alboretto dans les stands blessera plusieurs mécaniciens, ce qui démontrera toute l'absurdité d'avoir continué ce GP qui marquera à jamais les pilotes, les écuries et les fans de Formule 1.
Jules Bianchi (34 GP)
25 ans - 5 octobre 2014 - Suzuka
7747 jours, 21 ans, 2 mois et 16 jours! C'est le temps qui sépare les décès d'Ayrton Senna et de Jules Bianchi. 7747 jours, une éternité telle que les spécialistes pensaient que la Grande Faucheuse de la Formule 1 avait prit sa retraite. Des alertes durant ces 21 ans avaient bien eu lieu avec des accidents impressionnants (Diniz 1999, Burti 2001, Kubica 2007, Massa 2008...) , mais les pilotes s'en étaient tout le temps sorti.
Nous sommes au 40e tour du pluvieux GP du Japon, lorsqu'à bord de sa Sauber, Adrian Sutil se sort au virage 17. Les commissaires font rentrer une grue de levage pour retirer la voiture de l'allemand. Sous régime de double drapeau jaune, Jules Bianchi est victime d'un aquaplaning au virage 7 (dont la zone de dégagement est commune au virage 17) et ira encastré sa Marussia sous l'engin de levage. Les analyses montreront que Bianchi a subi une décélération de 254G à une vitesse de 123km/h. Inconscient, le français est transporté d'urgence à l'hôpital de Mie, où dans un état critique, il subit une opération d'un hématome au cerveau. Placé dans le coma en soins intensifs, Jules Bianchi sera rapatrié à Nice un mois plus tard avant de décéder le 18 juillet 2015. Il reste à ce jour et espérons, à jamais, le dernier pilote mort des suites d'un accident de Formule 1.
Sa mort marquera l'ensemble du monde de la Formule 1, et la FIA décidera d'introduire dès la saison 2018 le halo qui aura pour but de protéger la tête des pilotes. Alors que beaucoup de pilotes étaient récalcitrants à l'arrivée de ce système, son efficacité n'est plus à discuter, ayant sauvé et empêché de graves blessures à différents pilotes depuis son introduction.
Conclusion
Au cours de plus de 70 ans d'existence, le championnat de Formule 1 n'a pas fait que des victimes chez les pilotes. Nous pouvons penser au 6 commissaires de pistes décédés lors de leurs interventions: Manfred Schaller & Richard Huttner (Autriche 1975), Frederick Jansen Van Vuuren (Afrique du Sud 1977), Paolo Gislimberti (Italie 2000), Graham Beveridge (Australie 2001) et Mark Robinson (Canada 2013).
Nous pouvons aussi avoir des pensées aux pilotes proches de la Formule 1 décédés lors d'accident de monoplace comme Alberto Ascari (1955), Jim Clark (1968), Bruce McLaren (1970), Henry Surtees (2009), Maria de Villota (2013), Justin Wilson (2015), Anthoine Hubert (2019), Dilano van't Hoff (2023) et bien d'autres auxquels chacun sera libre de penser...
YOPE
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