Les Pilotes Oubliés: Enrique Bernoldi, le vilain petit canard de la cuvée 2001


Né le 19 octobre 1978 à Curitiba, Enrique Antonio Langue e Silverio de Bernoldi ne se dirigeait pas du tout dans une carrière de pilote. Passionné par les chevaux depuis tout petit et se rêvant jockey, c'est lorsque ses parents lui offrent un karting à l'âge de 7 ans que le jeune Enrique se passionne pour la course automobile. Dans un pays où la F1 est une religion et les messies sont Nelson Piquet et Ayrton Senna, Bernoldi prend exemple sur ses nouveaux héros pour remporter ses premiers titres en karting dès 1989. Il remportera 3 championnats paulistes entre 1989 et 1991 ainsi que 2 titres de champions du Brésil en 1990 et 1991. Après un passage aux championnats américain et panaméricain de karting en 1993, il décide de tenter sa chance de l'autre côté de l'Atlantique.

Bem vindo à Europa

Victoire en F3 Britannique
Donnington 1998
Arrivé sur le vieux continent à l’âge de 17 ans, il participe à une saison de Formule Alfa boxer avant de s’engager en Formule Renault. En 1996, pour sa première saison complète dans la catégorie, le brésilien écrase la concurrence remportant le championnat d’Europe avec 9 victoires sur 11 possibles.
Boosté par cette belle arrivée en Europe, il décide, en 1997, de franchir un nouveau cap et part en F3 Britannique pour se frotter aux meilleurs de sa génération. Malheureusement, sa préparation physique est tronquée suite à un accident de la route survenu 2 mois avant le début de la saison. Malgré cet imprévu, Bernoldi réalise une première saison correcte décrochant la victoire à Spa et se classant 5e au championnat juste derrière un certain Mark Webber.
1998 sera du même acabit, se battant toute la première partie de saison pour le titre, son trop grand nombre d’erreurs lui coûteront de gros points, il devra se contenter d’une place de vice champion derrière son compatriote, Mario Haberfeld.
C’est à cette période qu’une boisson énergétique autrichienne décide de sponsoriser sa carrière. Red Bull le signe dans son team en F3000 pour la saison 1999 plaçant de nombreux espoirs en lui. Mais la réalité rattrape rapidement Bernoldi qui se montre totalement dépassé par le niveau de l’antichambre de la F1. Classé 18e du championnat, il ne fera guère mieux en 2000 ne se classant que 16e, très loin des Mark Webber, Fernando Alonso ou Sébastien Bourdais avec qui il partage la piste.

Merci Red Bull pour la F1

Malgré ses nombreux crashs en F3000, Red Bull lui offrira sa chance en F1
Le partenariat avec Red Bull permet à Enrique Bernoldi d’effectuer ses premières tours de roues au volant d’une Sauber durant les saisons 1999 et 2000. C’est tout logiquement que la firme autrichienne espère placer, contre un gros chèque, son protégé brésilien dans l’écurie de Peter Sauber pour la saison 2001. Cela était sans compter sur Peter Sauber qui refuse catégoriquement le brésilien, préférant aligner sa jeune pépite finlandaise, Kimi Raikkonen, aux côtés de Nick Heidfeld. Pas découragé pour autant, Bernoldi sera engagé par Arrows en manque flagrant de moyens et ne pouvant cracher sur l’argent apporté par le sponsor du brésilien.



Le bouchonné de la cuvée 2001

                 60 Victoires, 3 Titres mondiaux et Enrique Bernoldi                 
GP d’Australie, 1er GP de la saison 2001. De nouveaux visages font leur apparition sur la grille. Au milieu de Kimi Raikkonen, Juan Pablo Montoya et Fernando Alonso, Enrique Bernoldi prend part au championnat à bord d’une modeste Arrows A22. Le brésilien fera une saison mitigée, solide en qualifications où il devancera souvent son coéquipier Jos Verstappen, il sera bien moins efficace en course commettant de bêtes erreurs et devant subir le manque de fiabilité de sa monoplace. Son fait d’arme de la saison se passera à Monaco, lorsque pendant 35 tours, il réussi à défendre sur un David Coulthard englué dans le peloton. Malheureusement il ne marquera aucun point de la saison mais Arrows, au bord du gouffre, le conserve pour la saison 2002. 
Aux côtés de Heinz Harald Frentzen, cette saison 2002 sera une catastrophe. Disqualifié dès le 1er GP en Australie, sa saison s’arrêtera prématurément après le GP d’Allemagne et la faillite de l’écurie Arrows, concluant ainsi son bref passage en F1.

Tentative de rebond, puis retour au pays.

En 2003 et 2004, il retrouvera le chemin des podiums et des victoires en World Series by Nissan, réussissant à terminer 3e du championnat en 2004 derrière Heikki Kovalainen et Tiago Monteiro. En 2004, il trouvera tout même refuge chez BAR en tant que pilote d’essai un poste qu’il occupera jusqu’en 2006 et le rachat de la structure par Honda. 
De gauche à droite,
Button, Bernoldi, Davidson et Sato (2005)

Par la suite il s’essaiera à l’IndyCar, au Tourime, au GT1 avant de rentrer terminer sa carrière au Brésil, raccrochant le casque en 2015 après une dernière pige dans le championnat brésilien de Stock Car.



YOPE

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