Coupe Internationale Gordon Bennett 1905 - Partie 1

 Bonjour à tous! Aujourd'hui, retour sur la sixième et dernière édition de la Coupe Gordon Bennett de retour en France suite à la victoire de Léon Théry en Allemagne.

Après avoir perdu la coupe en 1902 et passé deux années en tant que challenger, l'ACF retrouvait enfin l'organisation de la Coupe Gordon Bennett. Il s'agira également d'une course charnière dans l'histoire du sport automobile puisque ce sera la première course a avoir lieu sous l'égide de l'AIACR (Association des Automobile-Club Reconnus), créée juste après la course de l'année précédente, sorte de conclusion et d'aboutissement de ce que voulait construire Gordon Bennett avec sa coupe. Donc même si l'ACF allait organiser la course, tout l'AIACR était impliqué dans ce grand projet international.

Pour cette course, plusieurs circuits sont présélectionnés par l'ACF. Dieppe, l'Argonne, le Mans, la Touraine, l'Auvergne... Chacun avec ses caractéristiques propres, rapides, lents, demandant de la traction, de la maniabilité, de l'endurance? Finalement, un tracé dans la continuité de celui du Taunus sera sélectionné, à grand renfort de sponsoring de la part de Michelin, le Circuit d'Auvergne!

Basé à Clermont-Ferrand, fief des frères Michelin, et sinuant dans les montagnes à l'Ouest de la ville, dans la chaîne des puits, le circuit de 137km allait devoir être parcouru à quatre repries pour effectuer un total de presque 550km, comme demandé dans le cahier des charges de la Coupe. Le tracé, sinueux, avec des montées rudes et des descentes périlleuses n'en comptait pas moins quelques sections rapides et allait donc demander beaucoup de puissance et d'endurance de la part des voitures, et du talent de la part des pilotes!

Cette fois, six pays sont engagés dans la course, chacun avec trois pilote proposant donc un plateau de dix-huit voitures! On retrouvait bien sûr la France en bleu, le Royaume-Uni en vert, l'Allemagne en blanc, l'Italie en noir, l'Autriche en noir et jaune et les Etats-Unis en rouge.

Pour cette course, pas question pour l'ACF de perdre, d'autant que l'organisateur avait de grands projets pour le futur de la course automobile et devait s'assurer le titre de nation dominante. Pas de tirage au sort, pas de sélection hasardeuse au grès des accointances de chacun, mais une nouvelle fois une course qualificative. Et quoi de mieux pour sélectionner ses participants que de les faire courir sur le circuit même de l'épreuve finale? Chose qui n'était pas interdite au demeurant, c'est donc sur le Circuit d'Auvergne que les concurrents français allaient être sélectionnés, une façon aussi de s'assurer la qualité du tracé, chose des plus importante. (Les résultats de l'éliminatoire française est à retrouver sur le Wiki: https://memoires-mecaniques.fandom.com/fr/wiki/1905_Eliminatoires_Françaises)

Le vainqueur de la Coupe précédente remporta également les éliminatoires, Léon Théry toujours chez Richard-Brasier se plaçait en grand favori sur sa nouvelle monture de 90cv. Une autre Richard-Brasier allait être alignée, celle de Gustave Caillois. Enfin, le dernier représentant français sera Arthur Durray sur la massive de Dietrich de 120cv.

Tout comme la France, le Royaume-Uni avait sélectionné ses participants sur une épreuve éliminatoire. Comme l'année précédente, l'épreuve se déroulait sur l'Ile de Man, mais cette fois, seule la course (qui deviendra la mythique TT) était qualificative. (Encore une fois, le résultat complet sur le Wiki: https://memoires-mecaniques.fandom.com/fr/wiki/1905_British_Elimination_Trials)

Cette fois encore, c'est Napier qui monte en tête, mais cette fois la nouvelle L48 sera aux mains de Clifford Earp. A ses côtés, deux Wolseley 90hp avec pour chauffeurs Charles Rolls et Cecil Bianchi. Trois voitures au design particulier qui ne passent pas inaperçues au milieu des voitures plus classiques.

Côté allemand, Camille Jenatzy reste la meilleure chance de retrouver la victoire sur sa Mercedes 125ps. Une voiture puissante et massive qui aura fort à faire dans la chaîne des puits. A ses côtés sur la même machine, un autre belge, Pierre de Caters, et le jeune prodige allemand Christian Lautenschlager.

Pour l'Italie, c'est toujours FIAT qui allait porter les couleurs du pays sur la nouvelle 110 Corsa. Au volant toujours Vincenzo Lancia et Alessandro Cagno. Troisième pilote, le nouveau venu Felice Nazzaro.

L'autre chance allemande venait d'Autriche avec trois autres Mercedes 125ps fabriquées en Autriche. Les pilotes sont trois autrichiens: Edgar Braun, Otto Hieronimus et Alexander Burton.

Derniers concurrents en lice, les Etats-Unis avaient engagé deux Pope-Toledo 70hp aux mains de Herbert Lytle et Bert Dingley, et une Locomobile de 100hp pour Joe Tracy.

Le décors est planté. Sur le circuit, plusieurs tribunes ont fleurit, des ponts temporaires allaient passer au dessus des voies de chemin de fer afin que la course ne soit pas interrompue, et les concurrents allaient s'affronter pour plus de 500km pour la Coupe Internationale! Mais ça, on le verra Jeudi.

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